Comment les trois grandes alliances océaniques dominent le transport maritime

Les alliances océaniques sont des partenariats stratégiques entre compagnies maritimes formés pour mettre en commun les ressources, partager l'espace sur les navires et combiner les routes du réseau. La principale motivation derrière la formation d’alliances océaniques comprend :

• Économiser de l'argent: L’exploitation d’énormes navires sur de longues distances coûte extrêmement cher. En partageant ces navires avec d'autres sociétés, chaque membre de l'alliance peut économiser beaucoup d'argent sur le carburant, les salaires de l'équipage et l'entretien des navires.
• Atteindre plus de lieux : Aucune compagnie maritime ne peut à elle seule atteindre tous les ports du monde. En s'associant, ces entreprises peuvent utiliser leurs réseaux combinés pour atteindre davantage de villes et de pays, facilitant ainsi le transport de marchandises partout dans le monde.
• Offrir de meilleurs services : Travailler ensemble permet à ces entreprises de proposer des déplacements plus fréquents et des horaires flexibles. Cela signifie que les marchandises peuvent être livrées plus rapidement et de manière plus fiable, ce qui est idéal pour les entreprises en attente de livraisons.
• Rester compétitif : Le secteur du transport maritime est très compétitif. Les petites entreprises risquent d’être évincées par les plus grandes. Ces petites entreprises peuvent rester pertinentes et compétitives face à des concurrents plus importants en formant des alliances.

Continuez votre lecture pour explorer les trois principales alliances océaniques et découvrez comment ces puissantes collaborations maritimes partagent des navires, des ports et des routes pour faire tourner les roues du commerce électronique mondial !

Table des matières
1. Alliance 2M
2. Alliance Océane
3. L'Alliance
4. La surveillance réglementaire dans les alliances océaniques

Alliance 2M

L'Alliance 2M est une collaboration maritime entre deux géants de la mer : Maersk Line et Mediterranean Shipping Company (MSC). Maersk Line, basée à Copenhague, au Danemark, est l'une des plus grandes sociétés de transport de conteneurs au monde. Pendant ce temps, le MSC, basé en Suisse, arrive en deuxième position, étendant sa portée à tous les ports mondiaux importants.

La genèse de l’Alliance 2M a commencé avec son annonce en 2014, et le monde a vu sa création en tant que force opérationnelle en 2015, marquant un nouveau chapitre de l’histoire maritime. Leurs efforts combinés se concentrent principalement sur les principales voies commerciales Est-Ouest, couvrant les routes de l’Asie vers l’Europe, la vaste étendue du transpacifique et la transatlantique historique.

Un chiffre stupéfiant est qu’en mars 2023, l’Alliance 2M commande environ 51% de la capacité mondiale de la flotte de conteneurs du commerce atlantique. Pour saisir l’ampleur de cette couverture médiatique, il faut considérer que globalement, l’alliance contrôle 11% de la capacité mondiale totale des porte-conteneurs.

Sur le plan fonctionnel, l'Alliance 2M fonctionne comme un accord de partage de navires (VSA). Cet accord est aussi stratégique que pratique, permettant à Maersk Line et à MSC de partager leurs flottes sur des itinéraires convenus tout en maintenant leurs opérations commerciales uniques.

La beauté de cette structure réside dans sa simplicité : chaque compagnie maritime peut exploiter les actifs de l'autre sans les complexités liées à la fusion d'entreprises. Cependant, ce partenariat entre ces titans du transport maritime n’est pas sans date d’expiration. Dans une annonce importante de l'industrie, il a été annoncé que l'alliance 2M prendrait fin en 2025. MSC et Maersk ont ​​convenu d'un commun accord de mettre fin à leur partenariat à compter de janvier 2025.

Alliance Océane

Lancée de manière ambitieuse en 2017, l’Alliance Océane est une coalition maritime conçue avec la vision de rationaliser et de fortifier les artères du commerce international sur une période initiale de cinq ans, avec pour objectif un horizon prometteur de renouvellement.

Au cœur de sa formation se dressent quatre titans de l’industrie maritime : COSCO (China Ocean Shipping Company), OOCL (Orient Overseas Container Line), CMA CGM et Evergreen Line, chacun apportant ses atouts et capacités uniques à cette alliance océanique.

Commander autour 330 porte-conteneurs avec une capacité de transport combinée impressionnante d'environ 3.8 millions d'EVP (unités équivalentes vingt pieds), l'Alliance Océane représente environ 16% de la capacité de la flotte mondiale. Couvrant les artères cruciales du commerce mondial, l'alliance propose plus de 40 services répartis sur les principales voies commerciales :

• 19 services transpacifiques diriger le commerce massif entre l’Asie et l’Amérique du Nord, en garantissant une circulation fluide des marchandises entre les hémisphères oriental et occidental.
• 7 liaisons entre l'Asie et l'Europe traversez le plus grand corridor commercial du monde, reliant les vastes marchés d’Asie aux puissances économiques européennes.
• 4 services entre l'Asie et la Méditerranée relier les marchés de l’Asie aux régions historiques et économiquement diversifiées bordant la mer Méditerranée.
• 2 services transatlantiques relier l'Atlantique pour faciliter le commerce entre les économies dynamiques de l'Amérique du Nord et de l'Europe.
• 4 liaisons entre l'Asie et le Moyen-Orient relier les pôles manufacturiers d’Asie aux États riches en énergie du Moyen-Orient.
• 2 liaisons Asie-Mer Rouge offrent des liens vitaux entre l’Asie et la région de la mer Rouge, garantissant un accès stratégique à l’Afrique du Nord-Est et au Moyen-Orient.

L'Alliance

L'Alliance est une alliance stratégique qui allie les atouts de quatre principales compagnies maritimes, offrant des avantages opérationnels et une prestation de services améliorée sur les routes mondiales critiques. Yang Ming est à la tête de cette alliance, contribuant à hauteur de 80 % de sa capacité de conteneurs, ce qui en fait le plus grand partenaire de ce consortium.

À suivre de près, c'est Marine marchande Hyundai (HMM Co., Ltd), qui engage 78 % de sa capacité de transport maritime, soulignant ainsi son rôle central dans le partenariat. Réseau océanique Express (ONE) apporte 69% supplémentaires de sa capacité de conteneurs. Entre-temps, Hapag-Lloyd, intégrant 43% de ses capacités, complète ce groupe maritime.

L'Alliance s'appuie sur une vaste flotte de 260 navires, faisant des vagues dans 82 ports mondiaux et garantissant une gamme complète de services avec 31 offres distinctes. Ce vaste canevas opérationnel couvre les voies commerciales essentielles, notamment les routes transatlantiques, transpacifiques et Asie-Europe.

Avec une capacité déployée combinée de environ 3.03 millions d'EVP, L'Alliance commande environ 12% de la capacité mondiale des porte-conteneurs, ce qui lui permet de traiter une part importante du commerce maritime international.

L’un des principaux objectifs de l’Alliance est d’accroître l’efficacité opérationnelle sur ces voies commerciales cruciales. Cet engagement se traduit par une amélioration des temps de transit de port à port, qui sont essentiels pour la ponctualité des marchandises et ont des implications directes sur la fiabilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale.

De plus, cette alliance océanique met l’accent sur la minimisation des impacts environnementaux. En optimisant l'utilisation des navires et en rationalisant les horaires, il réduit non seulement la consommation de carburant et les émissions, mais améliore également la fiabilité du service et la rentabilité pour sa clientèle mondiale.

La surveillance réglementaire dans les alliances océaniques

Ces trois alliances océaniques majeures ont indéniablement rationalisé les opérations logistiques, réduit les coûts d’expédition et accru l’efficacité au sein de l’industrie mondiale du transport maritime. Toutefois, l’une des préoccupations les plus pressantes de ces coalitions maritimes est le risque de comportement anticoncurrentiel.

Avec une part aussi importante de la capacité mondiale de transport sous leur contrôle, ces alliances océaniques possèdent un pouvoir de marché substantiel qui, s'il est utilisé à mauvais escient, pourrait conduire à des pratiques telles que la fixation des prix, la manipulation de la capacité ou la mise à l'écart des petits concurrents maritimes.

Conscients de ces risques, les organismes de réglementation du monde entier appellent à des réglementations plus strictes et à une surveillance plus étroite pour garantir que ces alliances maritimes opèrent dans le cadre de frontières juridiques et concurrentielles. Cela pourrait impliquer de limiter la portée de la collaboration entre les membres de l’alliance, en garantissant qu’aucune alliance ne puisse contrôler unilatéralement les tendances ou les prix du marché.

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